Résumé :
Background and Aims : Le gradient cortico-médullaire est d’une très grande importance puisqu’il permet à l’Homme de concentrer ses urines. Actuellement le seul outil disponible pour explorer cette capacité de concentration est la mesure de l’osmolarité. Le but de notre étude était d’explorer l’évolution du gradient après charge hydrique comparé à la mesure de l’osmolarité urinaire
Méthodes : Nous avons mené une étude pilote chez 10 patients contrôles. Le gradient cortico-médullaire a été mesuré à jeun puis toutes les 30 min après une charge hydrique (15 mL/kg d’eau en 15 min) par IRM 23Na, en parallèle d’une mesure de l’osmolarité sur échantillon urinaire.
Résultats : L’âge moyen des 10 sujets contrôles était de 41.8 ± 15.3 ans. La quantité d’eau ingérée était de 1092 ± 233 mL pour un total d’eau excrétée de 1250 ± 301 mL. L’osmolarité moyenne à jeun était de 814 ± 121 mosm/L, en regard d’un ratio medullaire/cortex de 1.55 ± 0.11. Après la charge hydrique, l’osmolarité diminuait significativement jusqu’à un nadir de 73 ± 14 mosm/L, p=0.001. Le ratio medulla/cortex diminuait significativement également jusqu’à une valeur de 1.31 ± 0.09 mosm/L, p=0.002. L’osmolarité urinaire et le ratio cortico-médullaire était corrélée de manière significative, r=0.54, p=0.0001.
Conclusion : Il est possible d’explorer de manière dynamique le gradient corticomedullaire toutes les 15 min et d’observer des modification significatives. L’imagerie au sodium pourrait donc fournir un excellent outil pour explorer les fonctions tubulaires.
Mots clés : gradient cortico-médullaire, sodium, IRM au sodium, osmolarité, charge hydrique
Auteurs : Sandrine Lemoine, Alireza Akbari, Fabio Salerno, Taylor L Marcus, Christopher W McIntyre
Mail de la personne à contacter pour questions : sandrine.lemoine01@chu-lyon.fr